La lutte biologique consiste à recourir à des organismes vivants pour éradiquer des organismes nuisibles. En effet si les insectes et les acariens sont souvent des ravageurs, qui occasionnent de nombreux dégâts aux
végétaux, il en existe d'autres, les auxiliaires, qui se nourrissent des précédents et que l'on peut utiliser pour éviter les produits chimiques.
| ACARIENS TETRANYQUES, ARAIGNEES ROUGES |
Phytoseiulus persimilis
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Phytoseiulus persimilis est un petit acarien (0,3 à 0,5 mm) de la famille des phytoseidés, qui sont les prédateurs des acariens piqueurs-suceurs se nourrissant du contenu des cellules
des feuilles.
Il s'attaque exclusivement aux tétranyques, dont le plus connu est le tétranyque tisserand (Tetranychus urticae) ou araignée rouge.
LES POINTS FORTS de Phytoseiulius persimilis :
-la vitesse de son développement dans des conditions optimales (température entre 20 et 25 °C et avec une hygrométrie supérieure à 60 % sur les feuilles), qui est beaucoup plus rapide que celui de ses proies
(au cours de leur vie, les femelles pondent plus d'une centaine d'oeufs, qui donnent naissance à 80 % de femelles);
-sa mobilité, qui permet facilement sa répartition sur tout le végétal ;
-sa capacité à chasser dans les toiles laissées par les araignées rouges.
LES POINTS FAIBLES de Phytoseiulius persimilis :
-son efficacité limitée en conditions chaudes et sèches (forte mortalité des oeufs en dessous de 60% d'humidité), alors que ces conditions sont justement très propices à l'explosion des populations de tétranyques.
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Larve de Macrolophus pygmaeus
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Macrolophus pygmaeus est une petite punaise prédatrice (5mm), de couleur verte, de la famille des Miridés.
C'est une espèce polyphage mais, sous la forme de larves, elle est particulièrement recommandée pour lutter contre les acariens.
LES POINTS FORTS de Macrolophus pygmaeus :
-son excellente mobilité, liée à une bonne capacité de dispersion ;
-sa bonne adaptation, contrairement à Phytoseiulus persimilis, à des conditions plus chaudes et sèches ;
LES POINTS FAIBLES de Macrolophus pygmaeus :
-son incapacité à chasser dans les toiles d'acariens : elle ne s'y aventure pas.
Macrolophus pygmeus peut être utilisée en association avec Phytoseiulus persimilis de manière à assurer une efficacité optimale. |
| PUCERONS |
Larve de coccinelle
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La larve de coccinelle est la championne de la lutte contre les pucerons, plus encore que la coccinelle adulte.
Les pucerons émettent des composés toxiques, qui dissuadent d'éventuels prédateurs de les attaquer.
Ces composés varient d'une espèce à l'autre, et chaque espèce de coccinelle est spécialisée dans un type de pucerons qu'elle
est capable de détoxifier :
-Adalia bipunctata (coccinelle à 2 points) est spécialisée dans les pucerons des arbres fruitiers et ornementaux et des arbustes ;
-Coccinella septempunctata (coccinelle à 7 points) se nourrit des pucerons du potager et du rosier ;
-Hippodamia undecimnotata (coccinelle à 11 points), redoutable sur rosiers et arbustes, est la seule capable de se nourrir des pucerons jaunes du laurier rose, toxique pour les 2 précédentes ;
-Exochomus quadripustulatus (coccinelle à virgules) lutte contre les pucerons lanigères du pommier, qui ne sont pas consommés par la coccinelle à 2 points - à noter qu'elle ajoute les cochenilles pulvinaires
(ou cochenilles à boucliers) à son menu.
LES POINTS FORTS de la larve de coccinelle :
-sa grande voracité puisque, pour pouvoir se transformer en adultes, elle a besoin de consommer énormément de pucerons ;
-sa bonne efficacité en cas de forte infestation.
LES POINTS FAIBLES de la larve de coccinelle :
-sa sensibilité aux fourmis : si celles-ci sont présentes en nombre, privilégier les coccinelles adultes ! |
| PUCERONS, ACARIENS, COCHENILLES |
Larve de Chrysoperla carnea
Chrysoperla carnea adulte
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La larve de Chrysoperla carnea, aux fortes mandibules, est une prédatrice généraliste, qui se nourrit d'acariens, de cochenilles farineuses et également de pucerons, au contraire de l'adulte -surnommée la demoiselle
aux yeux d'or- qui se nourrit de pollen et de miellat.
LES POINTS FORTS de la larve de Chrysoperla carnea :
-le fait de pouvoir être relâchée à des températures inférieures à 12 °C, contrairement aux coccinelles.
LES POINTS FAIBLES de la larve de Chrysoperla carnea :
-sa moindre efficacité contre les pucerons que les larves ou les adultes de coccinelles, qui s'en nourrissent quasi exclusivement ;
-son incapacité à se déplacer au travers des soies tissées par les acariens. |
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